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Pandorismique
1 mars 2008

"Faculté, action de réfléchir"

Si tant est qu'un jour, il m'eût été possible d'écrire convenablement, aujourd'hui plus rien n'a de sens. Mon idole, ma vie m'abandonne ainsi, et me laisse au désespoir de quelqu'autre sentiment. J'ai peur des fautes. L'orthographe, la syntaxe, grammaire ou conjugaison, toutes ces notions il y a tant d'années acquises me paralysent. Frustration.
Ma vie, mes ressentiments, que sont ils aujourd'hui, alors que je ne sais plus les transcrire? Un éternel épanchement, dans la vie réelle, auprès de telle ou telle entité fondamentalement incapable de m'épauler aussi bien que ce précieux langage. Mon cousin a une leucémie, nous le savons depuis peu. Sa première fille est née il y a quelques jours à peine. Il n'a encore pu la tenir dans ses bras que quelques minutes. La vie. Il y a deux ans exactement je sortais de la clinique. Je réapprenais à survivre, ma vision de l'épisode est grave, autant que marquante, mais cela, personne ne peut le saisir sans juger. Je ne suis pas quelqu'un qui souffre de quelconque déprime. J'aime rire. Mais j'aime, et je hais, et ce tour à tour. En quoi est ce ma faute. L'on ne fait pas d'erreurs lorsque l'on a 18ans. L'on se cherche.
Et je hais cette idée. Je hais ce caractère, si peu salvateur. Il me rabaisse sans arrêt. M'incommode par l'aspect d'une réalité impalpable, lointaine, sur laquelle mes effets ne sont que rhapsodies.
Je ne comprends pas. Une année de prépa me rend intolérante, ambitieuse. Je suis hors de ma propre personne. Mais toujours pas travailleuse, incluse dans un vertige étourdissant. Tomber à terre. Soudainement. Ne plus bouger. Tout le monde s'affole autour de moi, cherche à me sauver. Le mal est palpable, pardonnable, en somme.
Mais je reste debout. Et je pleure, parfois.
Il y a longtemps l'on m'a dit que cela prouvait que j'étais en bonne santé. Pleurer sans raison. Pleurer, pour ne pas craquer. Certains assossie ceci à un mal-être superficiels, à des incohérences, à des stupidités innommables! Se donner un genre, par exemple. Mais dans quel but? Les autres. Ces êtres informes qui m'entourent la semaine. Elle est triste, cette soit disant future élite française. De celles qui cherchent à saisir le moindre ragot, ou qui se lancent dans l'esprit concours -rabaisse les autres tu n'en seras que mis en valeur-, à celles qui se mettent sans cesse en scène, qui se font du mal physiquement -ô, absolu pathétique-, il n'en reste que ce sont ceux qui tirent sur les cordes de la pantomime humaine qui sont encore les plus remarquables. Et que dire de ceux qui enseignent...
Je n'ai pas confiance. Je crois que tout est dit en cette phrase. Ni en moi, ni en les autres. Je ne suis rien, il en sera la même de mon avenir. Je ne suis pas dotée de talent particulier. Il me faudrait pour réussir un minimum renvoyer l'image de quelqu'un d'absolu, de sûr, d'intouchable, d'insensible. Mais les jeux de masques me font terriblement défaut en ce moment. Je perds, et ce sans arrêt.
Halte au cercle vicieux !
Mais je sais seulement qu'il va me falloir une minute pour changer d'optique. Une simple minute. J'ai fait ici le premier pas, qui aboutira sans doute sur cette singulière minute. Je peux plaire. Je peux séduire. Je peux atteindre. Je peux me plaire. Je peux me séduire. Je peux m'atteindre.

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Commentaires
C
Quand vas-tu recommencer à publier Melle? Ton public se languit de ton art j'en suis certain, moi encore plus..Le mutisme est son plus grand enemi, le laisseras-tu triompher de lui?
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