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Pandorismique
31 décembre 2008

Inhérent

Maladroit.

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Lorsque mes yeux parcourent mes livres, mon unique trésor, tu es là. Quand je murmure du Char, tu es là. Quand j'écoute un morceau, je t'y cherche. Quand il pleut, ton ombre se meut dans chaque goutte. Les rayons légers du soleil soufflent un air d'Italie, et me ramènent à toi. Le Flore est hanté de ton rire, il est mon refuge. Dans chaque souffle nouveau, dans chaque cri, dans chaque trouble, tu surgis et me sauve. Lorsqu'écoeurée je tombe, je te vois sous mes pieds. Tu soutiens mes révoltes, mes passions, masqué derrière chaques images, tout ces symboles dont nous sommes garants.
Quand je me promène, tu es à mes côtés. Dans chaque songe, dans chaque élan, je te retrouve enfin. Un enfant aux utopies envisageables. Envisagées, à deux. Dans mes regards dépités, dans chacune de mes joies, je te regrette, et dans chaques vanités, tu disparais. Et je te méprise. Toi, tout ce que tu es de palpable, de charnel. Ton odeur, ta présence. Tes pleurs, tes rages. Et maintenant ta rancoeur. Mais la lueur qui, à chaque instant de ma vie, me caresse le visage, vient d'Afrique. Certitude perpétuelle. Tu renais dans chaque flou, dans chaque Art que, du coeur, je frôle. Je veille sur chacun de tes gestes, de tes souffles, de tes espoirs. Tu fais de même. Ils avaient tord, comment expliquer -sinon par le fait que je t'aime-, mon omniprésence à tes côtés?
J'imagine tes yeux de merveille à chaque découverte, aussi insignifiante soit elle. Je te vois dans mon futur. Mais tu restes dans mon passé. Et tu y sembles condamné. Tu es hanté par mon vacarme. Je veux te montrer que je ne suis plus. Que tu avais raison, que nous n'avions jamais existés, que j'aime, que je vis. Mais il faut comprendre avec justesse un royaume de faussetés pas toujours maîtrisées.

Depuis tout ce temps. Tant de choses à te dire. A tenter d'exprimer. Enfin peut-être réussir à formuler ta beauté.
Dès lors que je ferme les yeux, je vois tes lèvres fragiles, tes murmures, tes fines mains qui tremblent, ton regard absolu qui ouvre tout les chemins. Je voulais tant que tu comprennes ta suprématie, et aujourd'hui, je m'égare, et tu t'égares aussi. Elle n'est pas dans le dédain, elle n'est pas dans la haine, mais dans tes passions, tes espoirs, ton esprit, tes poèmes.
Au fil des mots, encore, je réalise. Amants inhérents l'un à l'autre. Amants de coeur, amants d'esprit, amants de rèves. Amants suprêmes. Amants contre tout les autres. Contre tout mes autres... Et tes amours. Nécessaires. Mais jamais comme Nous le sommes, comme Nous le serons toujours. Tu es. Tu restes. Tu grandis.

"Je vis au fond de toi comme une épave heureuse".

Et je t'attends. Je t'attendrais. Je t'attendais.

Voilà pourquoi mon image jamais ne te sera silencieuse.

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