Je ne sais plus qui a dit qu'il existait divers états. L'éveil, le sommeil, et un intermédiaire : le rêve éveillé.
Il s'agit du monde des songes, des hallucinations, des moments d'absences que l'on ressent tous. Lorsque l'on revit un moment chéri, lorsque l'on se projette dans un futur abscons, lorsque tout être autour de nous n'a qu'une importance moindre face à la puissance de cette chimère. Je parle souvent de chimère, parce que sans elles la vie manquerait de sucre.

L'imagination se crée par ce biais ci. Au début, enfant, l'on se perd dans des crises de gourmandise, d'envie tant funeste que festive, d'idéaux très flou, je veux être ceci, parce que ça a de l'allure, je veux être cela parce que les grands trouvent du génie à cette idée...
Puis la jeunesse, et c'est ici que débute les souvenirs, des nostalgies incompréhensible, pourquoi tant vouloir aimer l'Egypte, ou le début du siècle? Qu'importe, du moment que l'on s'imagine découvrir seul cette époque perdue.
Mais surtout tout ces moments où l'on se remémore chaque instant passés aux cotés d'une aventure palpitante, les lendemains, lorsque tout est perdu ou reste à gagner. Lorsque, le soir, le sommeil se fait attendre et que pour combler le temps, et par la même éloigner celui ci, l'esprit se comble d'idées qu'au début l'on répudie et qui finalement font sourire puis rire lorsque la situation cocasse ou simplement burlesque dans laquelle les songes s'amuse à nous mettre arrive au comble de sa folie. Lorsque l'on doit parler en public, revoir un être cher, rencontrer le mystère, que le ventre se tord en songeant aux éventualités, au petit détail qui va tout gâcher ou tout sauver.

C'est un jeu de l'esprit.

Comment condamner les rêveurs, ceux qui poétisent les souvenirs et l'avenir, ceux qui vivent dans un monde protégé, ceux qui combatte l'aigreur et la vainquent dans une pirouette du génie enfantin?...

ART
Lawrence Weiner

" Une Brume qui brûle à la première Lueur de Réalité "

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